En plaçant l’humain au coeur de sa démarche artistique, Valérie Ruiz nous a naturellement intéressés car son travail vient enrichir le regard que nous portons sur la création contemporaine depuis des années.
Valérie Ruiz mélange la matière, l’objet, la performance, la vidéo, la photographie, les mots…
Durant sa résidence, elle est allée à la rencontre des collégiens de Trois Mares, de la Ravine des Cabris et de Mille Roches. Comme un metteur en scène, elle les a invité à pénétrer en toute intimité dans sa sculpture, « le confessional poétique », fabriqué en collaboration avec les lycéens de Boisjoly Potier, pour participer à une performance collective avec des mots, des non dits, de la réalité ou de la fiction.
Dans une sorte de ballet chorégraphique incessant, chaque élève entrant et sortant, devait s’exprimer et parler dans la sculpture, l’espace d’un instant.
Le recueil de toutes ces paroles, en français, en créole, en chinois, en arabe, en tamoul, enregistrées et revisitées par l’artiste, accompagnera son « confessional poétique ». Sculpture sonore qui met en valeur le métissage de notre île, non seulement à travers a symbolique de la couleur de la peau, mais aussi à travers le language.
L’ensemble du travail que Valérie Ruiz a réalisé durant sa résidence au LAC, témoigne de sa rencontre improbable et réussie, avec des jeunes réunionnais.
Si la question théorique peut rester posée du rôle de l’artiste et de son oeuvre dans la société, nous pensons que de participer à l’ouverture d’esprit de la jeunesse est un des devoirs pour l’artiste.
© Roselyne Mengin
Laissez un commentaire