seau

Processus de travail actuel :

Pourquoi Valérie emploie-t- elle le terrain de la performance
et de l’installation pour réaliser ses œuvres aujourd’hui ?

 

« Les idées se matérialisent d’abord par la rencontre d’un lieu et de son univers, généralement je choisis un lieu où l’humain est dans une situation active de travail ou parfois un lieu de mémoire de son acte de travailleur.
Puis, vient la conception du choix d’un espace. Des objets du quotidien, souvent, viennent porter leur histoire et s’y poser. Le seau du maçon en plastic de couleur noire, brique, translucide est l’un d’eux, le plus fréquent à se présenter à moi.

Il est devenu symbole et idyllique, transporteur des « rubisolutions », nettoyeur des contours.
Il est le passeur des objets qui deviennent pensants et poétiques.

L’installation commence à vibrer et trouver ses premiers souffles lorsqu’un élément terrestre vient accompagner ces objets :
l’eau, le sel, le feu, la terre, le sucre, le vin, les plantes comestibles etc.…

Ingrédients de la mise en vie inhumaine. Ingrédients de la mise en rêve et imaginaire.

Ces installations sont ainsi alors, patientes et vivantes, spectatrices de leur futur qui évoluera selon les espaces choisis.

Pour leur donner un corps hybride et un mouvement, une mémoire particulière, je leur pose des questions par un ou plusieurs actes humains, eux même chargés de sens, nous voilà installés pour la performance.

Cette forme qui a évolué depuis ces premiers pas sur les plateaux de Théâtre et lors de Cité merveilleuse dans un Centre Hospitalier, permet aujourd’hui d’inviter aussi l’autre, actant toujours de la manière dont il se présente à elle, avec sa sueur (comédien, acteur, spectateur, danseur, chanteur, conteur, coiffeur, penseur, ….). »