Il s’agit d’une pièce qui a pris ses marques durant ma résidence à Montpellier pendant trois mois en immersion dans un collège de janvier à mars 2008. Les seaux comme médium et liant. Ce récipient me permet aujourd’hui par son essence, son design, sa fonction que l’on peut extrapoler. Cet élément de transit est sortie comme une de mes matières phare de mon atelier. Il représente ce qui ne se voit pas dans l’œuvre généralement, devenu ce qui me permet de transporter l’invisible dans mon contexte et concept que je mène aujourd’hui, comme acteur et révélateur de la matière à mettre en œuvre…. ….Le temps de latence plonge le lieu dans un silence, le mouvement de la chaleur, le mouvement de la vie, la chaleur du spectateur. Evoquant cette notion du visible et de l’invisible qui raconte notre imagination. La question qui se pose ici est : « quand est-il du visible de notre intimité ? ». Dans le flux de ‘visible’ « comment notre imagination peut-elle continuer à y mettre des voiles ? », « Comment notre développement technique qui éblouit notre acuité peut-elle préserver notre invisible ? » . « Qu’en est-il de l’obscénité, aujourd’hui ? » « Y trouves-t-on une poésie crue ? » « Le flux des images que l’on nous déverse change-t-il notre rapport au corps ? » « Comment ce corps que nous avons appris à mal traité peut-il rêver mieux ?
©Valérie Ruiz 2008