Un atelier toujours en construction au gré des projets in situ, en résidence,

en corrélation et lien avec des univers questionnés etc., pour préserver le mouvement qui me fascine dans l’aujourd’hui de notre temps singulier et pluriel.

Un atelier qui se fond avec les gens dont la couleur immerge mes réalisations.

Un atelier qui se matérialise parfois, uniquement avec une construction de parole, quand des murs, il ne trouve pas.

Des murs de mots donnant corps aux œuvres qui en jaillissent éjectant souvent les maux.

Un atelier dont l’espace reste en permanence à définir car il instruit le cadre de l’œuvre.

Une artiste devenue outils de son système de production, performant ses actes qui induisent et signent l’épiderme  de ses dernières créations.

Plasticienne, en partant de la peinture devenue écriture courante, je développe d’autres langages, outils de réalisations adéquates au développement de la pensée contemporaine, servant son sens et enrichissant sa maturité. Une recherche permanente servi par le développement de nos outils, les introduisant avec précision et nécessité.

Cependant un crayon comme simple apparat reste gravé dans sa trace et habille sa recherche.

Les termes qui pourraient décrire ces matériaux s’effacent par notre mode virtuel actuel qui essuie les outils à la vitesse qu’un brigand le ferait avant de quitter les lieux de son délit, l’essentiel de ce système réside dans ce qu’il nous donne à vivre gardant une permanence de l’œuvre.

L’acquérir serait la faire périr, la soutenir alimenterait son avenir. L’inviter est la plus belle manière de lui offrir à boire. A présent ce n’est qu’à vous d’y croire…..

©Ruiz Valérie Mars 2010