Hélène et Pierre

LE PASS’âGE

Où le temps n’existe pas… Notre respiration nous entraîne, nous donne le rythme. Un lieu ou l’objet respire aussi, un lieu ou l’objet nous souffle à l’oreille. Une grande jeune dame qui bouge, bouge, bouge qui parle et nous raconte encore et encore…..Hélène ! Cassure, un passage difficile, son dos…. Une grande dame âgée, toute raide, raide, raide, ses yeux, sa respiration, ses gestes limités nous parlent et racontent toujours… Dans le hall de sa spacieuse demeure, le berceau est là, berçant un brin de vie, un instant à partager.

« Le gourbi de la vie » à voir et entendre….

Une installation qui interroge assez pour mettre en scène : Pierre Michon, vecteur des symboles évoqués ici. Pierre Michon, vecteur des symboles évoqués ici. Le haut débit d’une conversation ou des piliers bien ajustés le maintiennent. Une vie à partager et comment ! L’étrenne d’une vieillesse suspendue à un fil…. Un voyage dans le temps, ou la vive impression que les expériences de la vie nous invitent et nous enseignent toujours avec cet éternel recommencement. Ces échanges qui font que le regard de chacun nous remet toujours en doute. Rajeunir la pensée, tel une vivace qui rituellement fane et renaît…ou la repasser comme une belle robe pour enlever les plis fripés, la laisser reposer dans la bouche comme un bon vin… Différentes façons de rendre mobile l’immobilité accélérée, suspension d’un début, d’un toujours… Une œuvre commune est née de cela…

©Valérie Ruiz le 17.06.2004